LES ENFANTS DE LA RUE : CONNAITRE ET ERADIQUER LE PHENOMENE

LES ENFANTS DE LA RUE : CONNAITRE ET ERADIQUER LE PHENOMENE

La protection des enfants inscrite dans les droits de l’homme est une préoccupation de la Communauté internationale. Ainsi se justifie la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies relatives aux droits de l'enfant, de même que la Charte Africaine des droits de l'enfant. Malgré ces instruments qui garantissent les droits des enfants, on assiste au relâchement des cercles primaires de vie des enfants (famille, école), ainsi que des organes publics de suivi et d'encadrement social des enfants. Trafic des enfants, délinquance juvénile, maltraitance projettent la malheureuse situation de certains enfants en Afrique et dans le monde. La préoccupation est plus grande quand il s’agit des enfants de la rue. Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Pourquoi préfèrent-ils la rue à l'Ecole et la maison ?

LA PRESENCE DES ENFANTS DANS LA RUE

Plusieurs causes semblent être à l'origine de la présence des enfants dans la rue. Il faut d'abord partir des conflits au sein de la famille, les mauvais traitements physiques, affectifs voire sexuels infligés à certains enfants, la mauvaise éducation assurée par les parents. Pour se retrouver dans la rue, les enfants sont soit orphelins, soit chassés, ou soit partis d'eux-mêmes à cause de la misère de la famille, décès ou maladie des parents, alcoolisme du père, prostitution de la mère, violences familiales, divorce ou remariage. La conjoncture socio-économique d’un pays peut être également à la base du phénomène. En effet, la conjoncture socio-économique est souvent une cause de dislocation des familles laquelle précipite le sort des enfants.
Parfois, les enfants sont eux-mêmes conscients de ce qui est à l’origine de leur présence dans la rue, mais il arrive que certains d’entre eux évoquent des raisons non fondées. Parmi ces raisons présumées, émerge la délinquance juvénile alors que des facteurs économiques seront évoqués pour justifier les vraies raisons. Mais lorsque l’enfant est resté sous l’autorité parentale, c’est généralement la négligence des parents qui semble à l’origine de la présence de l’enfant dans la rue, en l’occurrence s’il s’agit de parents à revenu faible.
On ne peut pas écarter la pauvreté – même si celle-ci n’est pas déterminante - des causes de la présence des enfants dans la rue. Mais force est de constater que les pratiques culturelles de certaines ethnies en Afrique – la mendicité, coutume chez les Talibés du Niger - conditionnent les enfants à arpenter les rues à la recherche de la pitance journalière.
Aussi, beaucoup d’enfants naissent sans un réel désir de leurs auteurs. C’est le hasard qui est à l’origine de leur avènement sans forcément la bénédiction du cercle de famille. Ces enfants, de plus en plus nombreux, traînent dans les rues pendant la plus grande partie du jour. Bien qu’en âge de scolarisation, ils ne vont pas à l'école et sont à la merci des mauvais traitements physiques et sexuels, de la faim et des intempéries.

DES STATISTIQUES EFFRAYANTES

Selon une étude réalisée sur la situation des enfants de la rue au Togo, la majorité des enfants interrogés ont pour caractéristique commune un bas niveau d'instruction. La plupart des garçons (95%) n'ont jamais été à l'école ou ont abandonné leurs études à l'école primaire. Par ailleurs, plus de 70 % des parents d'enfants restés sous l'autorité parentale, issus de familles à revenu faible et tous les parents à revenu intermédiaire de tels enfants, avaient reçu une éducation formelle. Pendant ce temps, les enfants de sexe féminin avaient un niveau d'instruction plus élevé que celui de leurs pairs de l'autre sexe. Nombre d'entre eux ont relevé l'incapacité de leurs parents et tuteurs à leur procurer des uniformes et à assurer les dépenses liées à leur scolarisation, telles sont les raisons qui les ont incités à abandonner leurs études.

QUELLES SONT LES ACTIVITES DES ENFANTS DE LA RUE ?

Lorsqu'on parcourt certaines artères des villes comme Lomé (Togo), Cotonou (Bénin), Lagos (Nigeria), Gaborone (Botswana), Calcutta (Inde), Cochabamba (Bolivie), Cracovie (Pologne), etc. environ 80% des enfants de la rue notamment des garçons s’activent autour des voitures qu’ils lavent contre de petites rétributions.
D’autres s'adonnent au petit commerce et le reste désœuvré ou sans activité précise. Ceux d’entre eux qui s’occupent, trouvent leur compte dans leur revenu quotidien sans autres perspectives professionnelles. Cela se comprend aussi parce qu’ils n’avaient aucune formation sérieuse de base.
En conséquence, la nécessité de survivre persiste et passe par tout moyen : fouiller les ordures, mendier, voler, balayer les trains, cirer les chaussures, faire des spectacles de rue. Mais il faut aussi échapper à toutes sortes de dangers : agressions des aînés, rejet de la société, viols, maladies dont le VIH-SIDA, drogue, prostitution…

ERADIQUER LE PHENOMENE

La situation des enfants de la rue mérite que l'on s'y investisse. Une telle dynamique ne peut s'opérer qu'au moyen d'actions fondées sur la solidarité. En effet, le développement de l’action des associations et ONG est un pas important vers un investissement qui s'inscrit dans la durée. Pour plus d’efficacité, il faut non seulement cibler la (les) zone (s) géographiques d'intervention, mais il apparaît aussi opportun de se mettre en partenariat ou en coopération avec des associations et ONG locales de la (des) zone (s) d'intervention. Ainsi, peuvent être envisagés, des moyens d'action tels que :



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